mercredi 26 novembre 2014

Le Plan Juncker en images

Ça y est! Depuis le temps qu'on l'attendait...Jean-Claude Juncker a enfin présenté son "Plan d'investissement pour l'Europe" aux députés européens ce matin à Strasbourg. Et finalement, comme on le redoutait, le balon a fait "Pffffffffffff....", devant des eurodéputés très perplexes.

Dans les grandes lignes, le nouveau Fonds européen pour les Investissements stratégiques (FEIS) doit en tout mobiliser 315 milliards d'euros, selon des modalités revues à la baisse pour plaire à tous les Etats membres, l'Allemagne en tête: on ne touche pas au budget européen et la Banque européenne d'investissement (BEI) participe à hauteur de 5 milliards d'euros, qui viendront s'ajouter à la garantie de l'UE de 16 milliards.

Par un gros coup de baguette magique privée, on passera donc de 21 milliards à 315 milliards d'euros. Vous avez bien lu. Et Jean-Claude "Sylvain Mirouf" Juncker de nous expliquer qu'il faut compter sur l'effet multiplicateur des montages financiers qui seront mis en place dans les mois à venir. Idéalement, le système devra être opérationnel d'ici mai 2015, avec une évaluation à la mi-2016.

Pour plus de clarté, on vous a reproduit ci-dessous les graphiques publiés dans la communication de la Commission.


Le plan d'investissement Juncker

Le Fonds européen pour les investissements stratégiques

L'effet multiplicateur

Le calendrier

mardi 4 novembre 2014

#TeamJuncker: la photo de groupe

Comme ils sont beaux! Première photo de groupe officielle pour la Team Juncker, qui confirme trois choses.

Primo, comme le laissaient penser les travaux à répétition dans le quartier européen, il n'y a plus assez de place pour recevoir tout ce beau monde à Bruxelles: on est obligé de faire la photo de groupe dans l'escalier!

Deuxio, la commissaire polonaise Elzbieta Bienkowska (au centre), chargée du Marché intérieur, est vraiment hyper contente d'être là! Peut-être parce qu'elle est devenue la nouvelle chouchou de Jean-Claude Juncker.

Tertio, c'est confirmé, pendant que Jyrki Katainen fait le beau au 1er rang, Valdis Dombrovskis, le Vice-président letton responsable de l'Euro et du Dialogue social, surveille Moscovici de très près...


mercredi 22 octobre 2014

Ne dîtes plus Bruxelles, mais Brulin!

Dans un excellent article paru avant-hier dans Libé, Jean @Quatremer interpelle les europhiles de tout bord sur le trop grand poids que prend l'Allemagne dans la direction de l'UE. Force est de constater que les ministres français ne se sont pas rendus à Bruxelles pour défendre et mendier - on commence à être coutumier du fait - mais directement à Berlin. Si on se le demandait encore, ce sont bel et bien Wolfgang Schauble et Sigmar Gabriel qui évaluent le projet de budget français. Pourquoi donc ne pas parler désormais de "Europäische Semester".

En parallèle, on nous annonce sur Twitter que 14 des 28 nouveaux commissaires compteront dans leur équipe un Allemand comme n°1 ou n°2 (ici, en revanche, le Français reste de rigueur: on parle de "Chef de cabinet").

Nous n'avons donc pas résisté à la tentation d'infographer la présence allemande au sommet des institutions européennes. Un Président du Conseil européen qui ne parle ni Anglais, ni Français, mais très bien Allemand. Un Président de la Commission contrôlé par Martin "Voldemort" Selmayr. Un Service d'Action extérieure vraisemblablement dirigé par une Allemande, une fois notre cher Pierre Vimont parti. Un hémicycle strasbourgeois qui s'apparente davantage à une troisième chambre allemande qu'à un Parlement européen (finalement les Allemands gagneraient à le maintenir à Strasbourg...). Un Mécanisme européen de Stabilité et une Banque européenne d'Investissement, organes cruciaux pour les cinq années à venir, plan Juncker oblige, dirigés par des Allemands.

Nul ne pourra plus douter des talents de stratège d'Angela Merkel. Bismarck, si tu nous entends...


jeudi 18 septembre 2014

Grand oral pour les candidats commissaires

Le Parlement européen se prononcera sur la Team Juncker le 22 octobre à Strasbourg. D'ici là, chaque candidat commissaire aura du passer un moment difficile devant les députés européens lors d'auditions devant les commissions parlementaires.

On s'attend à des échanges assez vifs, notamment avec les candidats qui font déjà polémique. Mention spéciale pour l'Espagnol Miguel Arias Canete (Energie et Action pour le Climat), qui devra faire la lumière sur ses relations avec l'industrie pétrolière et mettre de l'eau dans son miso-vin. On suivra aussi l'audition de Tibor Navarcsics, trublion de Viktor Orban, et de la Suédoise Cecilia Malmstrom, qui récupère les négociations houleuses sur le TTIP laissées dans un état inquiétant par Karel De Gucht.

Le Parlement et la Commission avaient annoncé que les auditions se dérouleraient entre le 29 septembre et le 7 octobre. On a désormais le calendrier exact, grâce à Euractiv.

Préparez votre bande passante. Ça va swinguer!


mardi 16 septembre 2014

La Team Juncker: pas si simple...

Après plusieurs semaines d'attente et des dizaines de versions fuitées sur Twitter (on a failli faire une syncope devant la version 7.1), Jean-Claude Juncker nous a enfin libérés mercredi dernier de cette folie eurocrate. Confirmation à Bruxelles: on n'était jamais allé aussi loin dans les pronostics et les bookmakers ont sans doute manqué une belle occasion de devenir milliardaires.

Voici donc la composition officielle du Collège proposé par le nouveau "Président-élu". On insiste sur le terme "proposé". Rien n'est encore acquis...


Passées la satisfaction charnelle de toucher enfin le Graal et les quelques surprises que nous avait réservé Jean-Claude Juncker, nous nous sommes dits que cet organigramme ne ressemblait finalement à pas grande chose. Hormis les 8 couleurs utilisées et la disposition des Vice-présidents en demi-lune, nous sommes restés sur notre faim. Quid de l'organisation des pouvoirs entre les 28 membres du Collège?

Nous avons donc entrepris un travail de titan pour réorganiser ce schéma en puisant dans les lettres de mission envoyées par le Président Juncker à ses 27 collègues.

Nous avons tout essayé: colonnes, rosaces, tableaux,...Il était tout bonnement impossible de tout faire rentrer dans un seul diagramme lisible et pas trop désagréable à regarder. Et pour cause: certains commissaires passent sous la tutelle de plusieurs Vice-présidents (la palme revient à la Polonaise Elzbieta Bienkowska qui devra rendre des comptes à 4 Vice-présidents!).

Voici donc notre création. C'est la formule la plus simple à laquelle nous sommes arrivés. On vous offrira peut-être une analyse détaillée. Mais pour l'instant, on va se contenter de retrouver nos yeux...Pas si simple, hein?


vendredi 5 septembre 2014

#EUTopJobs: officiellement, on en est là

Voici le communiqué publié ce matin par la Commission européenne et la seule liste valide sur les candidats au Collège. Aucune indication en revanche sur les vice-présidences et les porte-feuilles . Il faudra attendre les 9-10 septembre.

jeudi 4 septembre 2014

#EUTopJobs: le hashtag qui rend fou

Depuis une semaine, l'euro-twittosphère s'en donne à coeur joie. On ne compte plus les tweets annonçant, avec moult mises en garde et bémols, la nouvelle composition du Collège des commissaires.

On est bien placé pour en parler: comme les autres, on s'est pris au jeu et on a fait notre propre tableau, qu'on ne cesse de mettre à jour au rythme des derniers scoops, leaks, rumeurs et autres drogues informationnelles.

On a failli tomber de notre chaise ce matin en voyant le dernier graphique publié par @Euractiv: plus de Marché intérieur, Moscovici à la Concurrence, Hill à l'Energie et au Climat mais sans Vice-présidence, un commissaire spécialement dédié à "Culture et Internet",...On atteint des sommets de créativité.

Après un café salvateur, le temps de digérer les flots d'information successifs, on se retrouve désormais dans une position peu confortable. Comment se fait-il qu'autant d'éléments aussi contradictoires nous parviennent, tous sous le label "fuite"? Un "leak" est dénommé comme tel car il est censé dévoiler une certaine vérité. Tous les tableaux reproduits ci-dessous ont d'ailleurs été publiés sur le net sous la marque "d'après une source haut placée/proche du dossier/personne de confiance/..." On leur donnerait donc volontiers du crédit, mais pas lorsqu'ils sont aussi contradictoires entre eux.

En y réfléchissant bien, nous avons créé ce blog pour vous tenir informés de l'actualité européenne le plus clairement possible. Finalement, en relayant toutes ces contre-vérités, on ne fait que participer au brouillard ambiant et on ne vous rend pas service. On a donc décidé d'arrêter de publier/tweeter/facebooker à tout va. On va attendre bien sagement que la composition officielle soit présentée par Jean-Claude Juncker, lui seul, et on vous la présentera.

Notre prochain #EUTopJobs sera le bon.






mercredi 6 août 2014

Collège des Commissaires: tableau récap' (MAJ)

Pour avoir les idées un peu plus claires sur le renouvellement du Collège, on vous a préparé un petit tableau récapitulatif, dans lequel vous trouverez la quarantaine de candidats connus. Nous avons mis en gras ceux dont la candidature est officielle. Le tableau sera mis à jour au fur et à mesure des confirmations. Verdict le 30 août. On espère...

Mise à jour: selon Euractiv, les gouvernements espagnol, portugais, roumain et slovène auraient confirmé leur candidat. La Slovénie présenterait trois personnalités.

Mise à jour (2): deux Etats ont officiellement désigné leur candidat à l'issue de la pause estivale.
- Danemark: Margrethe VESTAGER
- Pays-Bas: Frans TIMMERMANS
Reste encore trois pays indécis: Belgique, Chypre et Slovénie.

Mise à jour (3): on n'attend plus que la Belgique et Chypre.

Mise à jour (4): ça semble fait pour Reynders en Belgique et la Pologne a confirmé la candidature de  Bienkowska. Ce qui porte le nombre de femmes à sept (neuf dans la Commission actuelle...). On attend encore Chypre.








mardi 5 août 2014

Sondredi - Lewis Baloue, Romantic Times

Chez Dimanche25, on vous parle d'Europe, mais on se préoccupe aussi de votre bien-être - les deux ne sont pas forcément inconciliables. Tous les vendredi, on vous parlera donc de musique. Un morceau, un album, une playlist. Ca nous a plu. On partage. Première entorse à la règle, on commence aujourd'hui, mardi.
 

Cette pochette, vous l'avez peut-être déjà croisée sur le web ces dernières semaines. Elle commence à buzzer chez les érudits depuis que des chasseurs de vinyls canadiens ont mis la main sur un petit trésor: le premier album d'un illustre inconnu, playboy à la mèche revêche, qui aime le blanc. Il s'appelle Lewis, il est canadien. Personne ne le connaît. En 1983 il a sorti L'Amour: dix pépites acoustiques aux effluves synthétiques, le tout saupoudré d'une voix de crooner à en faire pâlir un Bryan Ferry. Un deuxième album datant de 1985, Romantic Times, un peu plus plastique, doit être réédité cet été. Il y a du Vangelis, du Moroder,... On s'imagine Harrison Ford fondre sur Sean Young dans Blade Runner. Ah, les années 80...





jeudi 31 juillet 2014

Droit à l'oubli: n'oubliez pas les internautes!


Le 13 mai dernier, la CJUE a rendu un arrêt dont elle n'avait sans doute pas mesuré la portée. En jugeant que Google était responsable du traitement des données "personnelles" présentes sur les sites web que le moteur de recherche référence, la Cour de Luxembourg a ouvert la boîte de Pandore. Pis, elle l'a fait en se basant sur une directive de 1995 et dont la révision n'a toujours pas abouti après maintenant deux ans de discussions!

L'affrontement auquel se livrent désormais le "géant américain" et Bruxelles, via CNILs et émissaires interposés, a pris une autre tournure depuis que Google a surpris tout son monde en mettant en place un formulaire en ligne de déréférencement. Tel est pris qui croyait prendre: la CJUE a fait du grand méchant loup le véritable juge de votre vie privée. Mountain View n'en espérait sans doute pas tant.

Ce débat sur le droit à l'oubli, que Google a il est vrai tenté d'initier il y a deux ans auprès des pouvoirs publics (il faut rendre à Caesar...), commence à s'enflammer sur le Net et dans la presse. Aux défenseurs de la vie privée et de l'amnésie numérique répondent désormais les croisés de la liberté d'expression et des paparazzades. Il n'y a pas de gentils et de méchants, on trouve des ayatollahs et des bisounours des deux côtés. C'est l'histoire sans fin de la hiérarchie entre les libertés fondamentales, "j'ai raison et t'as pas tort".


Dans les faits, il faut bien reconnaitre néanmoins que l'arrêt de la CJUE et le formulaire de Google qui en découle portent un sacré coup au travail des journalistes, commentateurs, bloggeurs, twittos et consorts. On compte déjà nombre d'articles, tribunes, billets retoqués en interne, de peur qu'ils soient retirés dès leur publication. Bien malgré elle, l'UE finit par censurer. Venant d'un Prix Nobel de la Paix, on aurait espéré mieux.

Les internautes dans tout ça? En l'espace de deux mois, une décision de justice européenne a été prise, un formulaire de réclamation a été mis en ligne, des articles de presse ont été retouchés et tout ça sans que les principaux intéressés, vous et nous, ne puissent donner leur avis.

Et une fois de plus, Google a un temps d'avance sur les pouvoirs publics, d'où qu'ils soient, et vous demande votre avis: pour ou contre le droit à l'oubli? Bruxelles avait évoqué la question dans une consultation publique sur la révision "fourre-tout" et en suspens de la directive de 1995. Que sont devenues les réponses? Il faudrait peut-être tout remettre à plat, sans nous oublier cette fois-ci.

Où sont les femmes?

L'affaire se présente de plus en plus mal pour Jean-Claude Juncker. Déjà 15 candidats commissaires désignés par les Etats membres et seulement une femme: la tchèque Vera Jourova, ministre du Développement régional dans le gouvernement social-démocrate de Bohuslav Sobotka.

S'il veut atteindre son objectif de 10 femmes au sein du prochain Collège - objectif qu'il s'est fixé lui-même et qui a vite été récupéré par d'autres - le nouveau Président de la Commission va devoir compter sur les 13 Etats qui doivent encore choisir leur candidat. Mais, à bien y regarder, le prochain Collège risque d'être un "macho-Collège"...

Pour vous faire une idée, voici, sans commentaires, les candidats susceptibles d'être (re)désignés dans les 13 Etats restants :

- Belgique: Karel De Gucht, Pieter De Crem, Marianne Thyssen

- Bulgarie: Kristalina Georgieva, Sergei Stanichev, Gergana Passy

- Chypre: Ioannis Kasoulidis, Marios Garoyian, Christos Stylianides

- Danemark: Helle Thorning-Schmidt, Morten Bodskov, Anders Fogh Rasmussen

- Hongrie: Eniko Gyori, Jozsef Szajer

- Italie: Federica Mogherini, Massimo D'Alema, Enrico Letta

- Pays-Bas: Frans Timmermans, Jeroen Dijsselbloem, Hans Wijers

- Pologne: Radoslaw Sikorski, Janusz Lewandowski, Jan-Vincent Rostowski

- Portugal: Vitor Gaspar, Paulo Portas, Miguel Poiares Maduro

- Roumanie: Dacian Ciolos, Titus Corlatean, Rovana Plumb

- Slovénie: Janez Potocnik, Anton Rop

- Espagne: Miguel Arias Canete, Luis de Guindos Jurado, Ana Pastor Julian

- Suède: Carl Bildt, Cecilia Malmstrom, Fredrik Reinfeldt, Marita Ulvskog

mercredi 30 juillet 2014

Une promesse qui coûte cher à l'Europe

Si l'on en croit Romaric Godin dans La Tribune de ce matin (autant vous le dire tout de suite, nous on le croit), la nomination de Pierre Moscovici avait beau être un secret de Polichinelle, elle n'en reste pas moins une erreur.

Erreur, parce qu'on n'envoie pas à Bruxelles un ancien ministre qui a accumulé les échecs au niveau national, à moins de vouloir se mettre à dos toute l'eurosphère.

Erreur, parce que c'est envoyer une fin de non-recevoir aux demandes plus que louables de Jean-Claude Juncker. "Vous voulez des femmes à la Commission? Ok...On va quand même vous envoyer Mosco." Rien de tel pour ternir l'autorité, déjà bien mise à mal, du nouveau Président de la Commission.

Erreur, parce que ce choix d'envoyer un homme malgré les nombreuses démarches initiées depuis un mois (#TenOrMore, courrier des femmes commissaires à Juncker, etc.) pourrait être vu comme une nouvelle manifestation de l'arrogance française qu'on nous "envie" de par le monde. Après tout, s'il faut des femmes dans le Collège, Jean-Claude Juncker n'a qu'à les demander aux "petits" Etats qui n'ont pas encore arrêté leur choix (Chypre, Bulgarie, Portugal, Hongrie, Slovénie,...). On s'insurge!

Erreur enfin, parce que même s'il obtient le poste de commissaire Investissement-Croissance-BEI-et-300-milliards, Pierre Moscovici ne sera pas davantage à son aise. Et pour cause: ce n'est pas du tout son rayon. La récente mission qu'il s'est vu confier n'y changera rien. Faire de la croissance, ça ne s'improvise pas...

On ne saurait donc que trop vous recommander la lecture de cet article de Romaric Godin. Ca vaut le coup d'oeil, "promis"!


PE: le calme avant la tempête

Après une fin de mandature mouvementée pour les uns, beaucoup moins pour les autres, les eurodéputés sont partis en vacances. Ils reprendront (ou commenceront) leurs travaux dès le 1er septembre avec des réunions en commissions à Bruxelles.

Auditions des candidats commissaires, TTIP, données personnelles, réforme du droit d'auteur, paquet climat-énergie, Ukraine,...Voilà, entre autres, ce qui attend nos représentants à la rentrée. Reposez-vous bien chers MEPs, on vous attend au tournant!


Moscovici: l'économie sinon rien?

La lettre de candidature de Pierre Moscovici sera envoyée à Jean-Claude Juncker demain au plus tard. Soutenu par François Hollande, l'ancien ministre de l'Economie du gouvernement Ayrault ne vise qu'un seul poste: une vice-présidence de la Commission et pas n'importe laquelle, cartésianisme à la française oblige, celle des Affaires économiques et monétaires.

Ça fait jaser outre-Rhin, Wolfgang Schauble en tête, mais sur RTL aussi.

Quand Fabius bloquait Guigou

Plus que jamais, le MAE garde la mainmise sur la diplomatie, même européenne. L'Express et Le Figaro révèlent en effet que Laurent Fabius ne souhaitait pas voir Elisabeth Guigou, actuelle présidente de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, être nommée commissaire européenne par François Hollande et encore moins succéder à Catherine Ashton à la tête de la diplomatie européenne. Si tant est qu'il y ait une "diplomatie européenne", vaste débat...

Le bruit courrait place du Luxembourg depuis plusieurs semaines et le début feuilleton Moscovici/Borgen  que le Quai d'Orsay s'opposait à la candidature de la députée française face à Pierre Moscovici, protégé de François Hollande. La rumeur a pris corps hier.

En France donc, on ne semble pas prêt à faire toute leur place aux affaires européennes et, de la même manière qu'il a récupéré le commerce international et une partie de Bercy, le MAE n'est pas encore disposé à se faire voler la vedette par une diplomatie supranationale, bien qu'inexistante. Sur ce point, et c'est peut-être le seul, Albion fut plus clairvoyante que Marianne.


Composition du Collège: un homme de plus

Avec la nomination de Pierre Moscovici par François Hollande, le Collège compte, pour l'instant, 14 hommes pour une femme. Economie et Finances, Industrie, Croissance, Investissement et BEI,... Les projections sont nombreuses sur le portfolio du successeur de Michel Barnier. Quoi qu'il en soit, Juncker a du pain sur la planche.
Récapitulatif avec @EuropeDecides: