Plus que jamais, le MAE garde la mainmise sur la diplomatie, même européenne. L'Express et Le Figaro révèlent en effet que Laurent Fabius ne souhaitait pas voir Elisabeth Guigou, actuelle présidente de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, être nommée commissaire européenne par François Hollande et encore moins succéder à Catherine Ashton à la tête de la diplomatie européenne. Si tant est qu'il y ait une "diplomatie européenne", vaste débat...
Le bruit courrait place du Luxembourg depuis plusieurs semaines et le début feuilleton Moscovici/Borgen que le Quai d'Orsay s'opposait à la candidature de la députée française face à Pierre Moscovici, protégé de François Hollande. La rumeur a pris corps hier.
En France donc, on ne semble pas prêt à faire toute leur place aux affaires européennes et, de la même manière qu'il a récupéré le commerce international et une partie de Bercy, le MAE n'est pas encore disposé à se faire voler la vedette par une diplomatie supranationale, bien qu'inexistante. Sur ce point, et c'est peut-être le seul, Albion fut plus clairvoyante que Marianne.
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