mercredi 30 juillet 2014

Une promesse qui coûte cher à l'Europe

Si l'on en croit Romaric Godin dans La Tribune de ce matin (autant vous le dire tout de suite, nous on le croit), la nomination de Pierre Moscovici avait beau être un secret de Polichinelle, elle n'en reste pas moins une erreur.

Erreur, parce qu'on n'envoie pas à Bruxelles un ancien ministre qui a accumulé les échecs au niveau national, à moins de vouloir se mettre à dos toute l'eurosphère.

Erreur, parce que c'est envoyer une fin de non-recevoir aux demandes plus que louables de Jean-Claude Juncker. "Vous voulez des femmes à la Commission? Ok...On va quand même vous envoyer Mosco." Rien de tel pour ternir l'autorité, déjà bien mise à mal, du nouveau Président de la Commission.

Erreur, parce que ce choix d'envoyer un homme malgré les nombreuses démarches initiées depuis un mois (#TenOrMore, courrier des femmes commissaires à Juncker, etc.) pourrait être vu comme une nouvelle manifestation de l'arrogance française qu'on nous "envie" de par le monde. Après tout, s'il faut des femmes dans le Collège, Jean-Claude Juncker n'a qu'à les demander aux "petits" Etats qui n'ont pas encore arrêté leur choix (Chypre, Bulgarie, Portugal, Hongrie, Slovénie,...). On s'insurge!

Erreur enfin, parce que même s'il obtient le poste de commissaire Investissement-Croissance-BEI-et-300-milliards, Pierre Moscovici ne sera pas davantage à son aise. Et pour cause: ce n'est pas du tout son rayon. La récente mission qu'il s'est vu confier n'y changera rien. Faire de la croissance, ça ne s'improvise pas...

On ne saurait donc que trop vous recommander la lecture de cet article de Romaric Godin. Ca vaut le coup d'oeil, "promis"!


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